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Dans l’atelier, si nous y avons tous passé au moins un peu de temps pour quelque menu bricolage, Daddy, oncle Bruno et Emmanuel y ont sué a chaude gouttes des jours durant et le plus éprouvé de ses accessoires est bien sûr l’établi. Cette masse devenue difforme sous le poids des coups, des lames et des intempéries a surtout perdu de sa superbe depuis qu’il a été élu garde-manger préféré des grosses vrillettes. Finalement abandonné de tous et destiné à une fin tragique, nous décidons de l’adopter pour une dernière mission, décorative cette fois et découvrons en le retournant qu’il ne tient plus qu’à un filet, une bouillie de bois mâché par les bêtes.
Comme le chien errant qu’on passe sous la douche avant de le nourrir, nous le grattons, décapons, déclouons ses accessoires de fortune avant de l’imbiber littéralement de fongicide. Je cherche encore un moyen harmonieux de le rehausser a l’aide de béquilles d’acier ou probablement de quatre prothèses de résine pour lui donner un look futuriste. Quand les siècles se rencontrent.