Nous n’avons connu Kerbeleg qu’à travers les récits et photos de mon grand-père. Les champs de la ferme-manoir l’entourant, le cheval de traie de notre voisin, ces images d’une nature et du labeur vert qui me faisait rêver un peu déjà. Cette clairière à laquelle la maison tournait le dos, hébergea un petit potager d’été, histoire que nos mains potelées se tachent de fruits rouges chapardés lors d’incursions coquines.
Changer le paysage c’est changer un peu le monde. Changer la terre c’est risquer de l’abîmer un peu, souvent trop. Selon le siècle où l’on naît, la vision, l’ambition change. Si notre projet est un peu démesuré pour un seul cultivateur novice, il puise son inspiration dans la volonté de redécouvrir les vertus et l’authenticité de la terre nourricière. Si nous échouons, nous aurons au moins essayé et persévéré et il prendra la forme d’une fresque offerte aux étoiles et aux plantes pour qu’elles s’y sentent bien.
Espérons qu’elles comprendront…
Kerbeleg vue du ciel (1950, 2015, 2022, 2023)

Deux prairies et quelques arbres

Deux petits bois et de grandes pelouses rustiques

Automne, vestiges d’un premier potager ‘test’

Le mandala